La Joconde de Léonard de Vinci, les subtilités d’une œuvre énigmatique

La Joconde de Léonard de Vinci, les subtilités d’une œuvre énigmatique

Si comme moi vous avez foulé le sol du musée du Louvre à Paris, vous aurez certainement constaté la présence du célèbre portrait de Lisa Gherardini peint par Léonard de Vinci installé majestueusement tel l’étendard d’une armée impériale. Du haut de cette toile, plus de cinq siècles nous contemplent et chaque coup de pinceau est le témoin d’une précision chirurgicale et d’un talent qui séduit le cœur le plus endurci. Cependant, lorsque l’euphorie due à la découverte s’estompe, de déconcertantes interrogations surgissent dans l’esprit des observateurs les plus avisés. Dans cet article, nous nous évertuerons à peindre les méandres d’une œuvre sujette à diverses interprétations.

Des traits physiques déconcertants

Si vous vous étiez un contemporain de Lisa Gherardini et que vous l’aperceviez dans la rue, vous l’auriez certainement pris pour un extraterrestre, tellement les traits physiques de son visage semblaient incohérents ou irréalistes à une époque où l’émancipation de la femme semblait inexistante. En effet, les cils et les sourcils de la Joconde sont dépourvus de poils montrant ainsi les signes d’une épilation et pourtant à l’époque cette pratique n’était pas courante, l’auteur présenterait-il ainsi les prémices d’une révolution qui affecterait les mœurs de la gent féminine ? Le contraste entre son manteau noir et son visage clair qui émerge de ce dernier ne serait-il pas le présage d’une renaissance qui émergerait de l’occident et affecterait toute la planète ? De plus, son sourire représente à lui seul une équation bien complexe à élucider, serait-elle d’un air naturellement indifférent ou serait-elle en train de sourire, voilà des observations qui laissent les observateurs profanes bien perplexes ! Si vous aimiez le personnage peint par Léonard de Vinci et aviez tendance à l’idolâtrer, la suite de cet article risque de vous attrister un tant soit peu.

La désillusion qui apporte une explication à toutes les Énigmes

L’étrange sourire de ‘’ Lisa’’ a plutôt une affligeante explication. Le défaut évoqué dans son portrait a incité les médecins à poser un diagnostic sérieux: elle aurait une maladie thyroïdienne. Ce sentiment d’« assombrissement du tableau » lui a plutôt conféré une réputation en lui donnant une expression aussi mystérieuse.

Mais avant cela un autre diagnostic avait été établit en 2004, des spécialistes ont décelé dans les grosseurs sur sa main et au coin de son œil, les symptômes de troubles lipidiques. Ils ont établi un diagnostic selon lequel elle serait atteinte d’une hyperlipidémie, une maladie congénitale se manifestant par un excès de graisses dans le sang, doublé d’une athérosclérose. En outre, son sourire dans le coin du visage a été attribué à une paralysie faciale de Bell. Cependant, dans un article récent, Mandeep Mehra et ses collègues ont souligné que cette conclusion est fausse: Lisa Gherardini dans le portrait a 63 ans. De plus, la paralysie faciale aurait dû déformer la moitié de tout son visage, pas seulement sa bouche.

Les chercheurs préfèrent l’hypothèse de l’hypothyroïdie avancée dont les symptômes évidents expliquent le teint jaune, des cheveux clairsemés et des anomalies cutanées. La pathologie se traduit également par un métabolisme lent, une dépression et une hypertrophie du visage, ce qui restreint dans une certaine mesure son visage. En effet dans leur analyse, ils se sont référés à la vie de Lisa Gherardini en stipulant que l’inflammation de la thyroïde serait survenue après une grossesse d’autant plus que cette pathologie affecte 5 % des femmes dans l’année qui suit l’accouchement. Lisa Gherardini aurait-elle eu une alimentation pauvre en iode ? Les habitudes alimentaires de cette époque ne seraient-elles pas défavorables à une bonne supplémentation en iode ? Bien malin qui pourra l’attester !

Source : Jolie Bobine

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